Chaque année à la fin du mois de novembre, les boutiques en ligne rivalisent d’offres alléchantes. Or les réductions proposées à l’occasion du fameux « Black Friday » ou de la « Black Week » n’attirent pas seulement les consommateurs, mais aussi les criminels. D’où la nécessité de se protéger.
Voici les recommandations à suivre pour sécuriser au mieux vos achats sur Internet :
- N’achetez que sur les sites de vente en ligne connus et dignes de confiance.
- Veillez par ailleurs à choisir des mots de passe solides pour vos comptes utilisateurs.
- Soyez prudents lorsqu'on vous demande de payer à l’avance. Dans la mesure du possible, faites vos achats sur facture.
- Enfin, veillez à ce que vos dispositifs soient correctement protégés grâce à nos « 5 étapes pour votre sécurité numérique ».
Au moment du Black Friday, les commerces traditionnels et les boutiques en ligne de produits informatiques, téléphonie et électro-ménagers sont littéralement pris d’assaut par les consommateurs·trices à l’affût de bonnes affaires. Beaucoup de magasins réalisent même leur chiffre d’affaires annuel pendant cette période.
Mais quand l’argent coule à flots, les cybercriminels ne sont jamais très loin. Rien d’étonnant donc à ce que la plupart des faux sites de vente en ligne et les attaques de phishing se multiplient tout particulièrement à cette période de l’année. Mais des solutions existent...
Fausses boutiques et fausses bonnes affaires
Lorsqu’on achète quelque-chose sur Internet, on ne sait jamais vraiment à qui on a affaire. Si les acheteurs·euses sont indéniablement attirés par les prix cassés proposés sur certains sites, ils doivent néanmoins se méfier des vendeurs, qui ne sont pas toujours corrects et qui ne respectent pas toujours leurs engagements. Certains clients peuvent en effet attendre en vain leurs articles, même après les avoir payés.
Certaines de ces fausses boutiques trouvent mêmes de parfaites excuses pour dissuader les acheteurs d’annuler leur virement ou éviter d’éveiller leurs soupçons, prétextant des ruptures de stocks, des problèmes de douanes ou des documents manquants.
Ces fausses boutiques sont la plupart du temps difficiles à reconnaître, d’autant plus que certaines se présentent comme de parfaites copies de sites légitimes. Si la première impression est donc généralement positive, certains éléments typiques doivent vous alerter.
Une adresse Internet, un nom ou un logo suspects
Beaucoup de sites frauduleux tentent d'imiter des sites connus et reconnus. Pour cela, ils reprennent l’adresse Internet de boutiques légitimes en les modifiant légèrement : en ajoutant ou en inversant des lettres ou des chiffres, comme par exemple www.amaz0n.com où la lettre « o » a été remplacée par le chiffre « zéro ». Assurez-vous donc toujours de l’intégrité de l’adresse Internet, du nom du magasin, du logo et de l’adresse postale.
Des prix exagérément bas
Quand une offre est trop belle pour être vraie, c’est souvent parce qu’il s’agit en réalité d’une arnaque. Pour vous aider à vous y retrouver, vous pouvez comparer les prix d’un produit avec celui proposé par d’autres boutiques en ligne. Il existe pour cela des comparateurs de prix, tels que www.toppreise.ch. Vous ne trouverez nulle part le dernier iPhone qui vient de sortir à la moitié de son prix.
L’absence de références juridiques
Les sites de vente en ligne doivent contenir des mentions légales avec leur nom, adresse et numéro de téléphone, ainsi que les Conditions Générales de Vente. Leurs contenus doivent être non seulement plausibles, mais aussi rédigés dans un français ou un anglais corrects. Dans le cas contraire ou si, pour une raison ou une autre, le site ne vous fait pas bonne impression, tournez-vous vers une autre boutique en ligne.
Les avis et labels de qualité
Gardez à l’esprit que les avis publiés sur le site peuvent avoir été manipulés par le commerçant lui-même. En revanche, vous pouvez vous fier à des organisations telles que Trusted Shops, l’Association de commerce ou E-Commerce Europe, qui certifient les sites de vente en ligne et se chargent de collecter des avis et des témoignages authentiques de consommateurs. Si ces derniers sont mauvais ou si la boutique n’est pas référencée, mieux vaut aller voir ailleurs.
Des méthodes de paiement douteuses
Faites preuve de prudence lorsque l’on vous demande de payer à l’avance ou de procéder à un virement immédiat. La meilleure façon de vous protéger est d’exiger une facture classique. Toutefois, même les sites considérés comme sérieux ne la proposent pas toujours ou uniquement moyennant des frais supplémentaires. La plupart du temps, le paiement par carte constitue l’option de règlement proposée par défaut, voire même la seule disponible. Dans ce cas, il importe tout particulièrement de vérifier la légitimité du commerçant avant l’achat (voir plus haut), afin de protéger les données de votre carte de crédit contre des utilisations malveillantes. En ce qui concerne les sites d’enseignes internationales, PayPal offre une protection relativement bonne contre les risques de fraude. La version suisse Twint est également considérée comme fiable, même si elle n’offre pas encore aux acheteurs un niveau de protection comparable.
Si vous avez un doute après avoir effectué un paiement, contactez immédiatement votre institut financier pour tenter de bloquer le virement à temps.
Le phishing (hameçonnage)
Au lieu de créer de toutes pièces un site de vente en ligne frauduleux, beaucoup de cybercriminels préfèrent réaliser une copie d'un site de e-commerce sérieux tel que Zalando, Galaxus ou Amazon. La procédure est alors la même que pour toutes les attaques de phishing : le client reçoit un e-mail, un SMS ou un message sur Messenger provenant d’un soi-disant site de vente en ligne, l'invitant à intervenir de toute urgence pour, selon les cas, confirmer une commande ou livraison, ou vérifier ses informations bancaires, tout cela en cliquant sur un lien qui, malheureusement pour lui, le redirige sur un site malveillant.
Le but des hameçonneurs est d’attirer leurs victimes sur des pages web piratées pour qu’elles y saisissent leurs données d’accès ou leurs informations bancaires. Ces données pourront être ensuite utilisées par les malfaiteurs pour se connecter sur le vrai site de vente en ligne en utilisant les identifiants de la victime et y faire des achats à ses frais, ou d’utiliser sa carte bancaire sur d’autres sites.
Pour en savoir plus sur le phishing et la manière de s’en prémunir, nous vous renvoyons à notre article.
Pour terminer, rappelons que pour vous protéger contre les abus, vous pouvez appliquer les mêmes recommandations, qu'il s’agisse d’achats sur Internet ou d’e-banking. Pour faire face aux multiples dangers de la toile, il convient en effet de protéger votre dispositif en appliquant nos « 5 règles pour votre sécurité numérique ».
Né aux États-Unis, le Black Friday (en anglais « vendredi noir ») a lieu le lendemain de la fête de Thanksgiving (« action de grâce » en anglais), soit le quatrième vendredi de novembre. Il donne alors le coup d’envoi aux achats de Noël. En Suisse aussi, de nombreux commerçants en profitent pour proposer des promotions spéciales. Cette journée de réductions se transforme souvent en une semaine entière d’offres en tout genre (« Black Week » ou « Cyber Week »).
